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Comment assurer les jeunes travailleurs de la « gig economy »

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 18 mai 2020
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La technologie offre la possibilité d’améliorer le taux d’emploi des jeunes, dans le domaine notamment du travail informel. En 2019, un rapport sur la « gig economy » au Kenya estimait que le travail indépendant en ligne représentait 109 millions de dollars et plus de 36 000 travailleurs. Il indiquait que sur la base du niveau des investissements au moment de sa rédaction, le secteur devrait connaître une croissance de 33 % par an sur les cinq prochaines années. Les projections montrent que le travail indépendant en ligne devrait ainsi représenter 345 millions de dollar et 93 000 travailleurs d’ici 2024. Le secteur informel a toujours représenté plus de 80 % de la population active au Kenya. L'utilisation de la technologie offre une opportunité significative d’offrir des emplois au secteur informel.

La pandémie actuelle de COVID-19 fait ressortir la forte vulnérabilité de la sécurité d’emploi et de la protection sociale des travailleurs indépendants. Le CGAP indique ainsi que la plupart des travailleurs des plateformes qui offrent des services personnels ou d’artisanat enregistrent actuellement des baisses d’activité pouvant atteindre 90 %. La plupart d’entre eux ont dû puiser dans leurs économies, s’ils en avaient, pour subvenir à leurs besoins. Ceux qui n’ont pas d’épargne ont du mal à faire face aux mesures de confinement.

De plus, le travail « à la tâche » ne s'inscrit pas dans les structures contractuelles et les mécanismes de recours habituels des emplois formels traditionnels. Par exemple, l'assurance a traditionnellement ciblé le secteur formel. Seule une poignée de compagnies d'assurance proposent des produits adéquats et accessibles aux travailleurs de la gig economy. La nature de ces emplois rend l'offre de produits d'assurance beaucoup plus difficile. Le travail à la tâche varie considérablement selon la plateforme technique, la nature des missions et les risques encourus. Les assureurs estiment qu’il est particulièrement difficile de proposer de l’assurance aux travailleurs indépendants en raison du caractère imprévisible et fortement lié à la demande de ces emplois.

Plusieurs plateformes de travail à la tâche fournissent des services professionnels en mettant les clients en relation avec des artisans ou travailleurs manuels. Lynk au Kenya fait partie de ces plateformes qui se concentrent sur les opportunités d’emploi pour les jeunes. Elle est en bonne voie d’y parvenir avec plus de 60 % de ses travailleurs dans la tranche de 18 à 35 ans. Cependant, une grande partie de cette main d’œuvre n’a pas accès à une couverture d’assurance adéquate. Avec le soutien de la fondation MasterCard, MSC a participé au développement et à la distribution de produits de micro-assurance destinés aux travailleurs indépendants.

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