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MIMO : réduire la fracture digitale pour la main d’œuvre rurale

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 10 juil 2020
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Ce blog retrace le parcours d’une start-up du Laboratoire d’inclusion financière (Financial Inclusion Lab), un accélérateur de start-ups qui reçoit le soutien de certaines des plus grandes organisations philanthropiques du monde – la Fondation Bill & Melinda Gates, JP Morgan, la Fondation Michael & Susan Dell, la Fondation MetLife et le Omidyar Network.

L’Inde compte 15 millions de travailleurs à la tâche, ce qui représente près de 40 % des emplois freelance offerts dans le monde, et ce chiffre augmente de façon régulière chaque année. Nombreux sont les étudiants qui ont abandonné leurs études ou les personnes employées à temps partiel qui recherchent des emplois d’appoint pour subvenir à leurs besoins et/ou à ceux de leur famille. Ces emplois, souvent appelés « gig work » en anglais (ce qui peut se traduire par « emploi à la tâche »), sont souvent imprévisibles, irréguliers et précaires. Dans la plupart des cas, le gig work découle d’une pénurie d’emplois stables à temps complet. De façon peu surprenante, on observe que le problème du sous-emploi est plus prononcé dans les zones rurales en raison d’activités économiques plus limitées.

Préssentant une opportunité de servir la gig économie, l’entrepreneuse en série Lathika Regunathan a créé MIMO (Minimum Investment Maximum Outcome : investissement minimal, résultat maximal). MIMO se sert de la technologie pour aider les travailleurs à la tâche de l’ensemble du pays, et notamment ceux des zones rurales, à améliorer leurs revenus. Son application mobile joue le rôle d’intermédiaire entre des prestataires de services, généralement des banques ou d’autres institutions, et ses agents de terrain, qui sont le plus souvent des jeunes sous-employés.

L’application permet aux prestataires de mettre en place différentes tâches régulières et limitées dans le temps qu’ils souhaitent externaliser. MIMO affecte ces tâches à des agents de terrain formés et géo-localisés au sein du territoire de leur choix. Ces tâches ont généralement trait à la vérification de demandes de prêts ou de cartes de crédit, à la collecte de documents ou d’encaissements, etc. L’application contient également des fonctionnalités d’analyses statistiques, de tableaux de bord et de mécanismes de gestion du suivi destinées aux prestataires de services. 

La prise de conscience

Le concept de MIMO a vu le jour alors que Lathika travaillait en Amérique latine dans le secteur des services financiers. Elle y avait observé que les coûts d’exploitation et d’acquisition des clients étaient élevés dans les zones rurales, ce qui empêchait les prestataires de servir la clientèle du bas de la pyramide des revenus de façon rentable. Les prestataires n’avaient pas non plus la possibilité d’utiliser une plateforme économique de service à la clientèle pour ces segments, surtout dans les zones difficiles d’accès. Réalisant que son pays d’origine était probablement confronté aux mêmes difficultés, Lathika a décidé peu de temps après de revenir en Inde pour s’attaquer à ce problème. 

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