Juillet 2018
Dans nos articles précédents, nous avons examiné les sept principaux moteurs de l’exclusion digitale sur les marchés émergents. Celui-ci s’intéresse aux implications d’un constat répété : dans la plupart des villages ruraux, l’infrastructure requise pour soutenir les technologies financières, les technologies agricoles, les technologies de la santé ou toute autre forme d’« application technologique » demeure insuffisante. Celles-ci nécessitent en effet que les utilisateurs puissent accéder aux boutiques d’applications et à Internet, généralement par le biais de smartphones, une problématique abordée dans l’article « L’accès à l’internet mobile – la nouvelle frontière de la « tech » ». Des efforts sont en cours pour élargir l’accès.
« Les obstacles sont réels et les coûts sont élevés. Mais les décideurs politiques et les autres acteurs voudront peut-être se poser la question suivante : quels sont les coûts de l’inaction – c’est-à-dire de renoncer à étendre l’accès et l’utilisation ? Ces coûts sont potentiellement beaucoup plus élevés en termes d’emplois perdus et de retard de développement économique, d’élargissement de la fracture numérique, de frein à l’éducation, d’accroissement des inégalités et de détérioration des soins de santé, entre autres facteurs. » – Internet for All: A Framework for Accelerating Internet Access and Adoption, Forum économique mondial, avril 2016
Le Forum économique mondial a lancé l’initiative mondiale « Internet pour tous » qui vise à « développer des modèles de collaboration public-privé à grande échelle qui accélèrent l’accès à Internet et son adoption ». Son programme initial vise 75 millions d’Africains dans les pays du Corridor Nord que sont l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Sud Soudan et l’Ouganda.