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Les eaux bleues cristallines de l’autre côté de la fracture digitale

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 19 mai 2019
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Auteur(s): Graham Wright

Lors du récent symposium de la MasterCard Foundation sur l’inclusion financière tenue à Accra, on m’a demandé de participer à un débat, soutenant la proposition selon laquelle « l’innovation perturbatrice n’est plus pertinente pour les besoins des pauvres ». Pas facile pour quelqu’un qui s’est profondément impliqué dans l’optimisation de la prestation de services financiers digitaux (ou services bancaires électroniques comme nous l’appelions à l’époque) depuis 2004, ainsi que dans la bêta M-PESA et les tests pilotes en 2005. Toutefois, certaines de mes préoccupations croissantes se sont clarifiées pendant que je me préparais pour le débat. J’ai compris que le risque de créer une fracture digitale était en effet réel – et que nous devons y réfléchir dès maintenant, à la fois en termes de problématique de développement et d’opportunité commerciale.

Six facteurs clés de la fracture digitale 

En guise de rappel pour ceux qui n’ont pas lu mon blog original à ce sujet, voici les six facteurs clés de l’exclusion digitale dans les marchés émergents :

  1. Dans la plupart des villages ruraux, l’infrastructure (électricité, tours mobiles, etc.) est inadéquate pour soutenir la fintech.
  2. Il y a peu de smartphones dans les ménages pauvres (y compris les ménages urbains), et même les téléphones à fonctions appartiennent en grande partie à des hommes.
  3. Plus d’un milliard de personnes dans le monde (réparties dans les zones rurales et urbaines) ne peuvent pas lire, écrire ou comprendre les longues chaînes de chiffres nécessaires pour effectuer des transactions sur les téléphones portables.
  4. Les fournisseurs de fintech n’ont pas vraiment cherché à adapter les interfaces ou les cas d’utilisation au marché à faible revenu.
  5. De plus, les villageois apprécient les relations personnelles – en particulier lorsqu’il s’agit d’argent. Ils ne font pas confiance à une technologie qu’ils ne comprennent pas, sauf pour les paiements basiques.
  6. Enfin, il est tout à fait clair qu’à ce jour, l’environnement réglementaire et les dispositions relatives à la protection des consommateurs restent trop faibles pour assurer la sécurité des pauvres (et, en fait, d’un grand nombre de ceux qui ne sont pas si pauvres).
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