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Comment la BIDC soutient les secteurs de la santé et de l’éducation ?

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 29 juil 2024
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Face aux défis d'investissement dans la santé et l'éducation en Afrique de l'Ouest, la BIDC intensifie ses efforts depuis 2020 pour revitaliser ces secteurs essentiels mais souvent négligés. 

 

La Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) vient de clôturer avec succès son emprunt obligataire durable et vert, en levant 70 milliards FCFA (115,7 millions $) avant même l'échéance prévue. De cette enveloppe, 7,7 milliards FCFA, soit 11 %, devraient être orientés spécifiquement vers les secteurs de la santé et de l'éducation. Une orientation qui s’aligne, comme le confie un cadre de la banque à l’Agence Ecofin, sur le plan stratégique de la Banque.

Souvent jugés peu attractifs par les financiers obnubilés par le profit, les secteurs de la santé et de l’éducation ont longtemps pâti d’un manque d’investissements substantiels. Pourtant, la BIDC a, depuis 2020, intensifié ses actions en faveur de ces domaines traditionnellement délaissés.

Le 11 septembre dernier, l’institution basée à Lomé avait déjà approuvé un financement de 15 millions de dollars en faveur de KA Technologies au Ghana pour la fourniture de 1 350 000 tablettes électroniques aux lycées et aux établissements d'enseignement et de formation techniques et professionnels. Avant cela, le 12 juillet 2022, un projet de construction de Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté dans trente-huit départements avait été approuvé au Sénégal pour un montant de 32,84 milliards FCFA. Ces financements viennent compléter des projets comme la construction d'une université des sciences et des technologies à Koidu, dans le district de Kono en Sierra Leone, signée le 11 septembre 2020 pour un montant de 32 millions de dollars, et l'acquisition de 135 bus au profit des universités et grandes écoles du Burkina Faso.

Dans le secteur de la santé, la dynamique est similaire. En août 2022, un projet de mise aux normes des blocs opératoires, des unités de réanimation néonatales et des services d’imagerie dans les hôpitaux de référence en Côte d’Ivoire a été signé, à la suite de l’équipement et de la réhabilitation de structures sanitaires (PERSS), quelques années plus tôt. La BIDC a également financé l'acquisition de matériels et d'équipements médico-techniques pour le compte des structures sanitaires au Bénin ainsi qu’au Togo et la construction d'une polyclinique sur l'île de Sal au Cap-Vert.

Depuis sa création, l’institution de financement du développement de la CEDEAO a déjà engagé directement pas moins de 246,7 millions de dollars, soit 113,7 millions de dollars pour l'éducation et 133 millions de dollars pour la santé. Ce, en droite ligne avec la vision de son président, Dr George Agyekum Donkor (photo), pour qui, la santé et l'éducation font partie des priorités d'investissement. C’est ainsi que dans le cadre de son Plan stratégique 2021-2025, la BIDC, qui cherche à repositionner sa proposition de valeur, met désormais un accent particulier sur les secteurs de l'éducation et de la santé.

Pour le secteur éducatif, l'objectif est clair : rendre l'enseignement des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) plus passionnant et accessible, tout en améliorant la qualité globale de l'éducation à travers des investissements stratégiques en infrastructures et en équipements, confie un cadre de la BIDC à l’Agence Ecofin. Du côté de la santé, il détaille que la BIDC cherche à améliorer l'accès aux soins médicaux en réduisant les temps de trajet vers les centres de santé, notamment dans les grandes villes, et en renforçant les capacités des Etats membres à prévenir et gérer les crises sanitaires.

Les obstacles sont réels : financements inadéquats, instabilité politique, infrastructures déficientes... Pour continuer à accélérer la cadence, la BIDC ne s'aventure pas seule et collabore étroitement avec d'autres institutions financières et organisations internationales pour amplifier l'impact de ses actions et surmonter ces défis. Ces partenariats lui permettent d’intégrer les ressources concessionnelles de divers partenaires, comme la ligne de crédit indienne, pour financer des projets clés. Alignée sur les objectifs de développement durable (ODD), notamment l'objectif de santé et de bien-être pour tous, la BIDC prévoit de « continuer à pousser les frontières de ce qui est possible dans l'éducation et la santé ».

 

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