Aller au contenu principal

Les opportunités de services financiers numériques dans la chaîne de valeur du cacao en Côte d’Ivoire

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 22 juin 2018
  • 168
  • 0
  • 2 min.
  • |
  • |
Auteur(s):

Il peut être particulièrement difficile pour les exploitants agricoles de gérer leur argent, car ils perçoivent la majorité de leurs revenus pendant la récolte, ces sommes devant alors couvrir leurs dépenses pour le reste de l’année.

Pour mieux comprendre les difficultés de trésorerie rencontrées par les exploitants agricoles et comment les services financiers numériques (SFN) pourraient les aider à alléger ce fardeau, IFC a entrepris une étude sur le parcours financier des exploitants de cacao en Côte d’Ivoire.
Le Groupe de la Banque mondiale - la Banque mondiale et IFC - s’est engagé à fournir à un milliard de personne d’ici à 2020 l’accès à un compte courant par le biais d’interventions ciblées. Aider les exploitants de cacao à avoir accès à des comptes numériques fait partie de la réalisation de cet objectif global.
 

La plupart des exploitants de cacao dans l’étude disposaient de revenus annuels relativement élevés, bien supérieurs au salaire minimum statuaire, mais très peu (6 pour cent) disposaient d’un compte bancaire. La principale raison pour cela n’était ni l’accès aux services bancaires, ni leur coût, mais la perception que « les banques ne sont pas pour eux  ». La plupart des exploitants de cacao considèrent les banques comme étant « pour les riches », et donc pas comme une option pertinente pour eux.
 

Cependant, les différents SFN proposés par les opérateurs de réseaux mobiles ivoiriens1 ne semblent pas être associés à de telles contraintes, et ils sont largement adoptés (53 pour cent) par les exploitants de cacao. Le secteur des SFN en Côte d’Ivoire connaît un grand succès et continue à se développer ; il est intéressant de noter que l’utilisation des SFN en zone rurale (26 pour cent) est même plus élevée que dans les villes (22,6 pour cent). Les exploitants de cacao reçoivent la majeure partie de leurs revenus au cours de la principale récolte, puis une partie moins importante au cours de la seconde récolte. Cet argent doit couvrir l’intégralité de leurs dépenses au cours de l’année, et non seulement leurs dépenses courantes habituelles, mais également les dépenses irrégulières planifiées, ainsi que les chocs financiers inattendus.
 

Certains exploitants sont plus aisés que d’autres pour faire durer leurs revenus toute l’année et il convient de noter que cette acuité financière ne semble pas liée au montant qu’ils gagnent réellement. Nous avons réalisé que les exploitants agricoles qui économisaient de l’argent, que ce soit de manière formelle ou informelle, étaient mieux à même de nourrir leur famille tout au long de l’année que ceux qui n’économisaient pas, quels que soient leurs revenus.

Pays / Région
Réagir
0 commentaires