Pouvez vous vous présenter ?
Je m’appelle Bernie Akporiaye je suis le co-fondateur et président de MaTontine.
Je me suis spécialisé dans des solutions logicielles dans le domaine de la finance.
Cela fait 20 ans que je travaille à l’international et en Afrique.
J’aspire à réduire la pauvreté en Afrique à travers l’entreprenariat et la technologie.
Pouvez vous nous présenter MaTontine ?
MaTontine donne accès à de petits prêts et une gamme de services financiers comme des services de micro-assurance aux personnes financièrement exclues en Afrique francophone via un téléphone mobile de base.
Le problème pour nos clients c’est qu'ils ne peuvent obtenir de petits prêts à des coûts raisonnables.
Nous résolvons ainsi leur problème en utilisant leurs téléphones mobiles et notre plate-forme pour digitaliser les avantages des cercles d'épargne traditionnels, ce qui permet de réduire le coût d'emprunt de 75% ou parfois même plus.
Pourquoi avoir crée MaTontine ? A quels besoins clients MaTontine répond ?
La grosse problématique à laquelle nous essayons de répondre est de savoir comment prêter de petites sommes comme 100 $ de manière rentable et à grande échelle au milliard de personnes en Afrique qui sont financièrement exclues. Les banques et les institutions de microfinance ne peuvent pas le faire avec leur structure de coûts actuelle. Par conséquent, l'utilisateur final n'a pas accès à des services financiers facilement disponibles, accessibles et abordables. Notre solution est une combinaison de technologie, de partenariats et d'exploitation des systèmes traditionnels existants.
Combien de temps cela vous a t-il pris de commercialiser ma Tontine ?
Nous avons mis 2 ans.
A quels défis avez-vous du faire face ?
Notre plus grand défi a été la réglementation. Nous avons constaté que les organismes de réglementation étaient très rigides. De plus, il me semble que les règles sur les services financiers utilisées pour réglementer les Fintech d'aujourd'hui ont été conçues il y a des décennies pour les institutions financières traditionnelles.
Nous avons également trouvé qu'il était vraiment difficile de sceller des partenariats. La réalité est qu'en Afrique on dépend de l'infrastructure des grandes entreprises comme les opérateurs, les assureurs etc. pour fournir ses services. Ces entreprises ont très peu de motivation pour travailler avec de petites start-up, donc il est très difficile d'avoir accès aux décideurs de ces grandes entreprises pour sceller des partenariats fructueux.
Quelles sont les clés du succès ?
Les clés du succès pour MaTontine et les startups similaires sont :
Pouvez-vous nous donner quelques chiffres clés pour ma tontine depuis sa création ?
Bravo Bernie pour la persévérance et d'avoir mené à bien ton projet. Il faudrait une multiplication de ce type d'initiative pour à la fois faire évoluer le cadre réglementaire mais aussi la manière dont les clients perçoivent les fournisseurs de services financiers formels.