La Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) du Sénégal a récemment organisé un atelier crucial pour actualiser les textes relatifs aux données personnelles. Ce rassemblement, qui a eu lieu les 10 et 11 octobre 2024, visait à moderniser les projets de loi et les décrets en matière de protection des données pour les aligner sur les nouvelles stratégies de souveraineté numérique du pays, conformément aux directives du chef de l’État, S.E Bassirou Diomaye Faye.
L’objectif de cet atelier était de permettre une mise à niveau des lois sénégalaises pour mieux gérer les données personnelles, en assurant une adaptation aux nouvelles réalités numériques et aux orientations stratégiques nationales. L’événement a réuni des acteurs clés, notamment le ministère de la Communication et de l’Économie Numérique, le secteur privé, et des représentants de la société civile. Ces discussions visent à intégrer des normes de protection des données plus strictes et à consolider la souveraineté numérique du pays.
Les efforts actuels de la CDP font suite à une série d’initiatives commencées en 2017, impliquant divers acteurs du secteur des télécommunications, des banques, des entreprises technologiques, et des associations civiles. Les ateliers précédents, organisés en 2018 et 2019, ont permis de poser les bases d’une nouvelle législation qui prend en compte les avancées technologiques et les préoccupations croissantes autour de la sécurité des données. Ces efforts sont destinés à finaliser un cadre juridique robuste pour protéger efficacement les données des citoyens sénégalais.
Le renforcement de la législation sur les données personnelles n’est pas seulement une question de sécurité numérique, mais un pilier fondamental pour le développement économique et la souveraineté numérique du Sénégal. En modernisant son cadre légal, le pays se positionne pour devenir un leader en matière de protection des données en Afrique de l’Ouest. Cette initiative permettra également de renforcer la confiance des citoyens et des entreprises envers les plateformes numériques et d’encourager un usage plus large des technologies.