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Le financement des petits exploitants agricoles à l’ère du digital : leçons à travers l’Afrique

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 09 juil 2019
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Auteur(s): Justus Njeru

Dans son article Scaling up agricultural Credit in Africa David Hong souligne que l’accès au crédit reste un énorme obstacle au maintien de la petite agriculture paysanne en Afrique. Dans Catalyzing Smallholder Agricultural Finance Dalberg déclare que la demande mondiale pour le financement de 570 millions de petits exploitants agricoles est d’environ 450 milliards de dollars. Parmi ces petits exploitants agricoles, 270 millions restent exclus financièrement et ont besoin d’environ 200 milliards de dollars pour développer leurs entreprises agricoles et améliorer leurs moyens de subsistance.

Les institutions financières formelles et les acteurs de la chaîne de valeur ne couvrent respectivement que 14 milliards et 16 milliards d’USD des besoins.  Les besoins financiers uniques des petits exploitants agricoles suivent des flux de trésorerie cycliques, occasionnés par le caractère saisonnier des activités agricoles.  Beaucoup d’entre eux ont besoin d’argent liquide pour les intrants et autres activités agricoles pendant la saison de semis.  Cependant, il arrive souvent qu’ils ne gagnent pas le revenu nécessaire pour rembourser ces prêts avant la fin de la récolte, soit plusieurs mois plus tard. Ils pourraient aussi avoir à supporter d’autres dépenses relativement importantes du ménage, comme les frais de scolarité, surtout à un moment où le ménage est à court d’argent. Cette nature cyclique des besoins financiers et des capacités de remboursement ne cadre pas avec la microfinance traditionnelle, l’épargne collective et les modèles de prêts qui sont structurés autour de calendriers de remboursement réguliers.

Dans mon blogue précédent, Le financement de l’agriculture n’est pas si risqué !, j’ai décrit des étapes suggestives pour la mise au point de produits et services de financement agricole destinés aux petits exploitants agricoles, que j’ai classées en trois grandes catégories, à savoir : la compréhension, la conception et la mise à l’essai, et le déploiement de produits financiers. J’ai également fait remarquer que le financement agricole innovant consistait à (i) ajuster les canaux de distribution, (ii) élaborer des cadres de gestion des risques et (iii) fournir des services de soutien aux agriculteurs. On ne peut pas obtenir les résultats souhaités simplement en apportant de simples modifications aux caractéristiques du produit existant pour s’adapter au nouveau segment.

Cet article met en évidence les leçons clés suivantes que MicroSave Consulting (MSC) a tirées du processus d’appui aux prestataires de services financiers en Afrique.

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