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Cybercriminalité en Afrique : les infrastructures critiques sous haute menace

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 25 nov 2024
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L’Afrique fait face à une explosion des cyberattaques, touchant particulièrement les secteurs gouvernementaux, éducatifs et financiers. Cette réalité alarmante a été mise en lumière dans le rapport « African Perspectives on Cybersecurity 2024 » publié par Check Point. Les données révèlent une moyenne de 3 300 attaques hebdomadaires par organisation sur le continent, un chiffre presque deux fois supérieur à la moyenne mondiale.

L’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigeria et le Maroc figurent parmi les pays les plus touchés par cette vague de cybercriminalité. Le Maroc enregistre un record de 8 733 attaques hebdomadaires dans le secteur gouvernemental, souvent orchestrées par des groupes parrainés par des États. En Afrique du Sud, les ransomwares ciblent massivement les institutions publiques, causant des perturbations majeures et coûtant près de 1 % du PIB national. Le Nigeria et le Kenya, quant à eux, subissent des assauts réguliers sur leurs infrastructures numériques, avec des conséquences économiques significatives, notamment des pertes de données sensibles et des fraudes financières.

Alors que le continent accélère sa transformation numérique pour stimuler le développement, cette transition expose également ses vulnérabilités. L’adoption rapide des technologies cloud et l’expansion des infrastructures numériques offrent de nouvelles opportunités aux cybercriminels. Hendrik de Bruin, expert en cybersécurité chez Check Point, souligne que cette évolution accroît la « surface d’attaque numérique », rendant les organisations plus exposées.

La réponse à cette menace croissante nécessite des investissements stratégiques dans la cybersécurité. Cependant, de nombreuses entreprises africaines manquent de ressources suffisantes pour déployer des systèmes de défense sophistiqués. En outre, la pénurie de professionnels qualifiés en cybersécurité complique encore la mise en œuvre de politiques de sécurité robustes.

Pour surmonter ces défis, une collaboration renforcée entre gouvernements, entreprises privées et institutions internationales est indispensable. Partager les informations sur les menaces, investir dans la formation des talents locaux et adopter des approches technologiques adaptées aux contextes africains sont des priorités absolues.

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