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Salon africain de la fintech (SAFINTECH): première édition en octobre

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 19 avr 2022
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Avec un taux de pénétration estimé à 60%, le mobile est le support le plus utilisé sur le continent africain. Cela a favorisé un développement phénoménal de l’utilisation de l’Internet sur ce support. Cette mobilité et cette connectivité a favorisé l’émergence des services, notamment, le paiement électronique, qui vient à point nommé dans un environnement caractérisé par un faible taux de bancarisation. Face au manque d’innovation du secteur, on assiste à la naissance de plusieurs start-up qui apportent des solutions innovantes au développement de la finance africaine.
Dans l’optique de promouvoir ces instruments financiers numériques innovants et de participer au développement de l’inclusion financière en Afrique, MOV’UP AFRICA Sarl a initié le Salon africain de la fintech (SAFINTECH). Prévue pour se tenir les 13, 14 et 15 octobre 2022 à Ouagadougou, la première édition aura pour thème : « Fintech : quels sont les enjeux pour le continent africain ».

La fintech ou finance technologique peut être définie comme une entreprise utilisant la technologie (digitale) pour innover en finance. Les fintechs sont de plus en plus en vue dans le marché africain. Cette émergence est favorisée par le manque d’innovation dans le secteur et la forte adoption du mobile par les populations africaines. Elles en font presque un assistant, que ce soit pour se renseigner ou faire des achats.
Ces start-up viennent aujourd’hui concurrencer les acteurs traditionnels, essentiellement les banques et les assurances. Elles profitent des nouvelles habitudes du consommateur pour lui proposer des services qui lui offrent à la fois mobilité et facilité dans la gestion de son portefeuille.
Cependant, comme toute innovation, les fintechs sont confrontées à de multiples défis en Afrique. Il s’agit, notamment, de l’insuffisance d’infrastructures nationales ou régionales, de l’inexistence de cadres règlementaires dans certaines régions, de la difficulté à mobiliser des financements ou encore la faible éducation financière des populations. C’est justement dans l’optique d’apporter des solutions à ces défis que s’inscrit l’organisation du SAFINTECH.

Il se veut une plateforme pour le développement de la fintech en Afrique. Ce Salon est ouvert à tous les professionnels du domaine en Afrique, mais aussi à toute la population burkinabè et à la jeunesse désireuse d’apprendre de nouvelles choses, surtout maîtriser les enjeux du monde de demain. Des packages de sponsoring et des stands sont mis à la disposition des professionnels pour la promotion de leurs produits et/ou services. « Fintech : quels sont les enjeux pour le continent africain ? » Selon le président du comité d’organisation (PCO), Evrard Jean Kevin Moné, le choix de ce thème est motivé par les enjeux énormes de la fintech au continent africain.
A en croire le PCO, la population africaine enregistre un faible taux de bancarisation. Seulement 28% disposent d’un compte bancaire. Les fintechs apportent des solutions à ce problème en développant l’inclusion financière par l’élargissement de l’accès aux services financiers sur le continent. Aussi, les fintechs africaines ne représentent que 2% des 13 000 start-up de la finance recensées dans le monde.

Qu’est-ce qu’une fintech gagnerait en participant à ce Salon ?
Plusieurs activités sont inscrites dans l’agenda du SAFINTECH. Il s’agit de l’organisation des cadres de rencontre, notamment, le B2B (rencontre d’affaires), le B2C et des expositions. Il y aura des pitchs, des conférences, des panels et des ateliers sur des thèmes bien précis pour apporter des solutions aux défis du monde de la fintech en Afrique. Le Salon offre plusieurs avantages aux participants. Il s’agit, notamment, de faire partie d’un forum sur la transformation numérique en Afrique, de former des relations sur un marché numérique unique africain et de découvrir la technologie Blockchain en Afrique et les avantages qu’une entreprise peut en tirer.

Participer au développement de l’économie burkinabè
La finance technologique accélère la dématérialisation des échanges et des flux financiers. Ainsi, elle permet un développement de l’inclusion financière, selon le PCO, Evrard Jean Kevin Moné. En effet, dit-il, la fintech a permis l’utilisation des porte-monnaie électroniques, notamment, ceux des entreprises de téléphonie mobile. Cela permet aux populations de faire des transactions sans utiliser la monnaie fiduciaire ou scripturale (le papier, les pièces de monnaie, les chèques, les transferts bancaires).
En plus, les porte-monnaie électroniques offrent la possibilité d’avoir un compte bancaire virtuel ou numérique. Ce compte bancaire permet à son détenteur de faire un pas dans le système bancaire formel et de pouvoir accéder à d’éventuels financements. La fintech permet donc d’accéder directement au crédit sans passer par des opérations classiques. « Cela suppose que le détenteur fait exclusivement ses transactions avec son compte bancaire virtuel et que la banque a une grande confiance en l’agent économique du fait des nombreux mouvements qu’ils opèrent », a-t-il ajouté.

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