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Open Banking : Nouveau Graal des banques africaines ?

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 19 juin 2023
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Quels enseignements nous apporte à ce sujet le Digital Banking Experience report (DBX), une étude approfondie sur la maturité digitale des banques menée chaque année par Sopra Steria ?

À l’occasion de Connect, l’événement organisé par Sopra Banking Software (SBS) pour sa communauté de clients dans la région Afrique de l’Ouest et Centrale, Ernest Gbehi, Directeur Delivery de la région, a présenté aux 200 participants présents ce jour-là à Abidjan, le contexte de l’étude et les points clés pour les banques africaines, notamment un modèle économique différenciant en Afrique axé autour de la collaboration avec des partenaires de leurs écosystèmes.

L’open banking est considéré comme une incroyable opportunité pour la finance en Afrique. Or, pour les banques africaines, cette pratique n’est pas une fin mais un moyen, car ce n’est ni plus ni moins qu’un outil de déploiement des services financiers.

Dans cet article, nous revenons sur le véritable Graal des banques africaines : le développement de la banque digitale. Quelles stratégies adopter pour la développer ? Car si leur maturité digitale progresse comme nous le verrons plus loin, les banques africaines ont avant tout besoin de construire un modèle économique orienté vers la collaboration. Et dans ce cadre, l’open banking est un outil stratégique pour capter de nouveaux revenus.

Quelle maturité digitale pour les banques africaines ?

Les différentes géographies présentent des spécificités liées à des contextes démographiques, culturels et technologiques différents, c’est pourquoi un focus spécifique est réservé à chaque région, en l’occurrence ici, l’Afrique. Et les résultats y montrent une évolution significative du niveau de maturité sur le digital : les « Pionniers* » y ont ainsi progressé de +13% en un an, tandis que sur d’autres géographies telles que l’Europe et les USA, la maturité des banques de cette même catégorie a très faiblement progressé (+1% à +2%). Les raisons sont multiples et liées à un contexte particulièrement porteur et dynamique en Afrique, qu’il serait trop long de décrire ici mais dont les leviers précis sont expliqués dans le DBX 2022.

Mais si la maturité digitale des banques africaines progresse, le DBX révèle néanmoins une décroissance de 9% dans leur capacité à mettre en place une stratégie directrice. Cela ne signifie pas toujours que leur niveau de maturité a moins progressé d’une année sur l’autre : parfois, c’est le reflet de nouveaux challenges apparus en cours de route et non pris en compte initialement dans la transformation continue qu’implique la digitalisation.

Ce recul trouve un écho dans les différentes forces qui challengent l’avenir des banques :

  • Un contexte de changements géopolitiques, d’évolutions réglementaires et de volatilité économique à l’échelle mondiale, force les banques à renforcer les sources de revenus existantes et à en développer de nouvelles.
  • L’avènement de la finance dématérialisée, ouverte et intégrée, exige des banques qu’elles s’intègrent dans des partenariats symbiotiques à travers les écosystèmes financiers.

C’est l’ensemble de ces tendances qui incite ainsi les banques à se tourner vers les avantages de la collaboration.

Un nouveau modèle économique tourné vers la collaboration

Les banques africaines voient dans la collaboration une opportunité stratégique de croissance et de revenus pour développer la banque digitale. De ce fait, on observe que du point de vue global, les collaborations axées sur l’innovation entre banques et partenaires de leurs écosystèmes ont progressé de 18% en 2022. En parallèle, les banques africaines, elles, ont renforcé cette collaboration en développant la finance embarquée : permettre à des tiers d’intégrer des produits et services financiers dans leurs plates-formes grâce à un accès API fait désormais partie du top 5 des priorités d’investissement des banques.

Ainsi, dans le cadre d’un modèle économique collaboratif, l’open banking est un formidable outil pour capter de nouveaux revenus. Via des interfaces API, les banques donnent accès aux données de leurs clients à des fintechs et vont ainsi pouvoir créer de nouveaux produits financiers numériques. C’est le début de la désintermédiation pour les banques africaines, mais aussi et surtout l’opportunité d’atteindre un nouveau segment de clients.

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