Les levées de fonds des start-up africaines ont crû de 78 % au 1er semestre 2025

La reprise des financements amorcée au second semestre 2024 se confirme, avec de plus en plus d’investisseurs qui se projettent à nouveau à moyen et long terme, malgré la persistance des incertitudes économiques et des tensions géopolitiques.   

Les levées de fonds réalisées par les start-up actives en Afrique au premier semestre 2025 ont atteint 1,4 milliard de dollars, enregistrant ainsi une hausse de 78% par rapport à la même période de 2024, selon des données publiées ce jeudi 3 juillet 2025 par la plateforme spécialisée Africa : The Big Deal.

La plateforme, qui comptabilise les transactions de plus de 100 000 dollars en dehors des opérations de sortie du tour de table des jeunes pousses, a également précisé que les levées de fonds en equity (cession de parts de capital en échange de fonds) se sont établies à 950 millions de dollars entre le 1er janvier et le 30 juin de l’année en cours. C’est nettement plus que le montant mobilisé durant la même période de l’année écoulée (+79%), mais légèrement moins que celui récolté au deuxième semestre 2024 (-7%).

Les levées de fonds réalisées sous forme de dettes ont, quant à elles, atteint 400 millions de dollars, soit une augmentation de 55% par rapport au premier semestre 2024, et à peu près exactement le même montant récolté au second semestre de l’année écoulée.

Durant le seul mois de juin 2025, les jeunes pousses africaines ont mobilisé 365 millions de dollars de financements. Il s'agit de la meilleure performance mensuelle depuis le début de l'année en cours, et du meilleur mois depuis près d'un an.

Les levées de fonds réalisées chaque mois depuis début 2025 ont franchi la barre de 250 millions de dollars à quatre reprises, de sorte que les résultats très décevants du mois de mars 2025 (50 millions de dollars) s’apparentent plutôt à un accident de parcours.  

La moyenne mensuelle des financements s'élève à 237 millions de dollars au premier semestre 2025 contre 133 millions de dollars durant la même période de 2024, ce qui confirme la nette tendance d’une reprise dans le paysage technologique africain.