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L'Afrique et ses 180 milliards de dollards d'opportunités à saisir

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 20 nov 2020
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Alison Buckholtz et Ken Oloo

NAIROBI — Cette année-là, en 2012, Aisha Pandor se sentait totalement dépassée… comme la plupart des mères de jeunes enfants. Entre son travail et son foyer, elle n’avait guère de temps libre. Elle n’avait pas non plus vraiment besoin d’une aide à plein temps, pour gérer sa maison du Cap, en Afrique du Sud. Et, de toute façon, elle ne savait pas comment trouver et embaucher une personne compétente et fiable à mi-temps.

« Nous avons eu beaucoup de mal à trouver quelqu’un », se souvient-elle. « Ça a pris énormément de temps et c’était décourageant. »

Aisha, qui est consultante en gestion et spécialiste des ressources humaines, n’ignorait pas que beaucoup de gens cherchent du travail — surtout dans son pays, où les femmes qui s’occupent du ménage et proposent d’autres services à domicile sont souvent les seules dans leur famille à gagner de l’argent. Après avoir retourné le problème dans sa tête, elle s’est convaincue que la technologie pourrait favoriser la mise en relation… Elle a donc quitté son emploi pour créer SweepSouth, la première plateforme africaine en ligne proposant une offre intégrale de réservation, gestion et rémunération de prestations de ménage à domicile. Aujourd’hui, SweepSouth est l’une des start-up les plus dynamiques d’Afrique du Sud et s’est implantée au Kenya.

Mais jamais Aisha n’aurait pu imaginer qu’elle rencontrerait autant de difficultés. Déjà, en tant que femme noire dirigeant une entreprise technologique — elles ne sont pas si nombreuses — elle a dû se battre pour trouver des mentors. En plus, les compétences en technologies de l’information étaient plutôt rares à l’époque, sans parler des financements locaux et de la méconnaissance du potentiel technologique de l’Afrique parmi les investisseurs étrangers.

Aisha Pandor founded SweepSouth, one of the fastest-growing tech start-ups in South Africa.
Aisha Pandor, la fondatrice de SweepSouth, l’une des start-up les plus dynamiques d’Afrique du Sud. Photo : Charlie Shoemaker/IFC

L’expérience d’Aisha Pandor, relayée dans la série de conversations en vidéo « Africa Talks Tech » entre entrepreneurs technologiques africains, produite par IFC, illustre parfaitement le parcours du combattant qui attend la plupart des jeunes pousses du continent. Ces discussions sont publiées en même temps que le rapport Google-IFC, intitulé « e-Conomy Africa 2020 », paru aujourd’hui, qui met en exergue le potentiel d’investissement dans l’économie du Net en Afrique et insiste sur l’indispensable coordination entre secteur public et secteur privé pour appuyer la transformation numérique de l’Afrique. Selon ses auteurs, l’économie du Net en Afrique pourrait représenter 5,2 % du PIB du continent à l’horizon 2025, avec une contribution de pratiquement 180 milliards de dollars.

 

Crédit Photo de l'article : A. E.

 

 

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