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La Côte d’Ivoire, leader des paiements marchands digitaux dans l’UEMOA et chantre de l’inclusion financière des femmes

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 16 nov 2021
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Le Gouvernement ivoirien dévoile son nouveau guide d’orientation pour stimuler les paiements marchands digitaux de manière responsable, l’inclusion financière et la croissance (APIF).

Abidjan, 11 novembre 2021

Un paiement digital sur 3 réalisé au sein de l’UEMOA est fait en Côte d’Ivoire d’après la Banque Centrale (BCEAO). Le pays est également leader régional sur les paiements marchands digitaux. En effet, 20 % du volume des paiements digitaux ivoiriens sont issus de transactions marchandes. C’est ce que révèle le nouveau guide d’orientation dévoilé par l’Agence de Promotion d’Inclusion Financière de Côte d’Ivoire (APIF-CI), en partenariat avec la coalition onusienne Better Than Cash Alliance.

«Ce guide du Gouvernement ivoirien est un nouveau cadre de référence pour tous les acteurs et partenaires, pour stimuler une digitalisation responsable des paiements marchands et l’amélioration de l’inclusion financière » annonce le Ministre de l’Économie et des Finances de la Côte d’Ivoire, Monsieur Adama COULIBALY.

Le secteur du commerce est moteur pour l’économie ivoirienne. 87 %1 de l’économie ivoirienne est informelle et le commerce y est l’activité dominante. Par ailleurs, presque neuf commerçants sur dix éprouvent des difficultés de gestion de la monnaie et sont favorables au développement des paiements numériques.

Dans un contexte où 80 % des transactions financières sont faites en cash, l’adoption massive des paiements digitaux par les marchands stimulerait l’autonomisation financière et la contribution économique des femmes à la croissance du pays, participant ainsi à l’atteinte des objectifs du Plan National de Développement (PND 2021-2025) et à l’amélioration des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Toutefois, il faut reconnaître que tous les marchands ne sont pas égaux face à la digitalisation des paiements. Si les grandes surfaces et autres réseaux de distribution structurés ont adopté massivement les paiements numériques, 52 % des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Très Petites Entreprises (TPE) ont encore du mal à répondre aux exigences réglementaires pour ouvrir un compte électronique adapté. Les petites et microentreprises peuvent se retrouver en situation de difficulté vis-à-vis des coûts d’acquisition, de location et de fonctionnement des terminaux de paiements (TPE). Plus d’un marchand sur 3 connait également des problèmes techniques (mauvaise connectivité, défaillance des TPE), pouvant entraîner une perte de revenus.

Un autre enjeu souligné par les commerçants réside dans les tensions de trésorerie. Les délais de compensation peuvent prendre jusqu’à 3 semaines et la liquidité des réseaux d’agents n’est pas toujours assurée. Ce problème peut altérer la continuité des affaires, surtout lorsque leurs fournisseurs n’acceptent pas les paiements numériques.

Que fait l’État dans tout cela ? L’APIF-CI a fixé le cap avec un objectif de 60 % d’inclusion financière au niveau national d’ici 2024. L’Agence joue le rôle de facilitateur clé avec une approche « chaîne de valeur » couvrant aussi bien les commerçants, leurs fournisseurs et clients, mais surtout les régulateurs et les fournisseurs de services financiers.

Le cap est assuré par quatre (4) orientations fortes : dynamiser la demande, développer des propositions de valeurs spécifiques à chaque catégorie de marchands, améliorer le modèle de tarification, et mettre en place des KYC adaptés aux petits commerçants. Le guide s’appuie aussi bien sur les bonnes pratiques observées localement, que sur les expériences internationales issues de l’Inde, la Chine, le Nigéria, le Kenya, etc.

Jean-Pascal Mvondo, Chef régional de la coalition onusienne Better Than Cash Alliance déclare : « La progression des paiements marchands responsables en Côte d’Ivoire donnera un cas d’école pour les pays pairs en quête de réduction des inégalités de genre et de participation des femmes à l’économie ».

Le modèle de croissance ivoirien est structurellement orienté genre, car 60 % des activités de commerce sont portées par les femmes. En renforçant leur inclusion financière, grâce à la digitalisation des paiements marchands, on décuple leur capacité de contribution à la croissance économique du pays.

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