Le rapport publié à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes pointe un manque de parité criant dans l’accès des start-ups aux financements et montre que le monde de la tech, synonyme de modernité, suit la même tendance inégalitaire perceptible dans les entreprises traditionnelles.
Les start-ups africaines dirigées par des femmes ont réalisé des levées de fonds d’un montant cumulé de 209,3 millions de dollars entre 2019 et 2023, selon un rapport publié le 8 mars par le cabinet de conseil en économie numérique TechCabal Insights.
Intitulé « Breaking Barriers : Female Pioneers in African Tech 2024 », le rapport précise que ce montant ne représente que 1,54% du montant total des levées de fonds réalisées par les jeunes pousses opérant sur le continent durant la période sous revue.
Cela montre clairement que l’écosystème tech africain reste très misogyne, malgré de belles réussites féminines.
L’accès limité des start-ups dirigées par des femmes aux financements s’explique en premier lieu par la sous-représentation des femmes dans le monde de la tech. Minoritaires dans les filières STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) et aux manettes des start-ups, les femmes sont mécaniquement moins présentes au moment de lever des fonds.
Autre explication possible : la faible présence des femmes au niveau des directions des fonds de capital-risque qui ont les clefs du coffre.
Les préjugés sexistes ont la peau dure
Des préjugés sexistes conscients ou inconscients perceptibles en Afrique comme ailleurs conduisent également à un faible intérêt de l’industrie du capital-risque pour l’entrepreneuriat féminin sur le continent.