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En Afrique, les opérateurs télécom réclament une licence globale mais les régulateurs mettent une condition préalable (rapport)

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 16 oct 2023
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(Agence Ecofin) - La plupart des régulateurs africains des télécommunications rechignent à accorder la licence globale de crainte de favoriser une évolution du marché axée sur les nouveaux services et la technologie à haut débit, au détriment de la qualité des services. 

La licence globale présente de nombreux avantages dont les opérateurs télécoms voudraient bien profiter, mais pour les régulateurs, le préalable reste l’amélioration de la qualité des services qu’ils estiment trop souvent en dessous standards, explique un rapport publié le 9 octobre par Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels.

Intitulé « Licence globale : un atout pour réinventer le marché télécom africain, mais… », le rapport précise que les opérateurs actifs sur le continent militent pour une généralisation de la licence globale pour bénéficier de ses nombreux atouts.

Cette licence connue aussi sous l’appellation de « licence unifiée » permet le déploiement de tous les types de services et de technologies mobiles basés sur des normes qui respectent les réglementations dans la bande de fréquences dédiée.

L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) précise que ce type de licence offre aux opérateurs la possibilité de combiner différents types de services de communication tels que la voix, la vidéo, la messagerie instantanée et la data sur une seule plateforme. Cela permet aux utilisateurs d’accéder à une gamme diversifiée de services à partir d’une seule interface, améliorant ainsi la convivialité et la commodité. Cette convergence a une incidence sur les charges financières des opérateurs télécoms, étant donné que l’intégration de divers services de communication sur une seule infrastructure peut réduire les coûts d’exploitation et de maintenance.

La licence globale permet d’autre part aux opérateurs d’adopter de nouvelles technologies à mesure qu’elles émergent sans être limités par des restrictions. Sur le marché des télécommunications, cela constitue le gage d’une saine concurrence et d’une économie de coût. Les opérateurs n’ont plus besoin d’investir dans des équipements ou des infrastructures obsolètes, simplement parce qu’ils sont imposés par la licence.

La GSMA soutient que la licence globale permet également de « refarmer » les bandes de fréquence de manière à ce qu’elles soient utilisées simultanément pour plusieurs technologies, comme la 4G et la 5G, et de déployer des réseaux dédiés optimisés pour l’Internat des objets (IoT).

Le rapport souligne également que la pression qu’exercent les opérateurs télécoms africains sur les autorités de régulation pour la généralisation de la licence unifiée s’explique aussi par leur volonté de trouver de nouvelles sources de revenus dans un contexte marqué par le ralentissement des segments de marché traditionnels.

Augmentation des risques de congestion du réseau

Le segment voix, qui portait les revenus des opérateurs, semble voir ses performances se contracter lentement. Le Mobile Money qui n’a pas encore véritablement trouvé un second souffle sur le continent – l’offre de service demeure encore largement orientée vers les paiements et les transferts d’argent – semble lui aussi ralentir au grand dam des opérateurs télécoms en quête de nouveau relais de croissance sur des marchés très concurrentiels où s’affrontent au moins trois acteurs différents.

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