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Crédit digital ! Avons-nous repris les sentiers battus de la microfinance ?

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 19 mai 2019
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Auteur(s): Graham Wright

 Graham Wrightaout 2017

Je ne sais pas si je deviens cynique avec l’âge mais je suis sûr que je suis sous l’effet du déjà-vu. Nous continuons de célébrer l’importante percée offerte par le crédit digital dans le cadre des efforts faits pour prêter aux pauvres, cependant je ne peux pas m’empêcher de le comparer à la microfinance. Les parallèles sautent aux yeux :

  1. On ne met pas assez l’accent sur l’épargne
  2. Les montants des prêts sont trop faibles pour faire une différence réelle
  3. On mise trop sur des comportements de remboursement
  4. Il y a une tendance à l’abandon
  5. Des emprunts multiples sont faits pour obtenir un montant utile
  6. Un prêt sert à en régler un autre
  7. Il y a de plus en plus de défauts de paiement

Il semble que nous devons réapprendre, à nos dépens, les mêmes vieilles leçons. Je me suis intéressé au microcrédit (car c’est vraiment ce qu’est la « microfinance ») et je ne pouvais pas croire que le secteur n’insiste que très peu sur l’importance de l’épargne. Pour les institutions de microcrédit, l’épargne était en général obligatoire et servait de base non seulement pour la détermination du montant du prêt mais également en tant que garantie. Heureusement, les offres de crédit digital soutenues par des banques (par exemple M-Shwari, EazzyLoan ou M-Pawa), ne rendent pas l’épargne obligatoire et inaccessible au client, mais (lorsque vous examinez la littérature ou la couverture médiatique) la considère comme un service secondaire faisant partie des algorithmes qui dictent les montants des prêts. Beaucoup de clients utilisent en effet ces services d’épargne (dont certains sont judicieusement conçus et structurés), mais nombre d’emprunteurs potentiels font des dépôts et des retraits dans l’intention d’exploiter le système et d’augmenter le montant du prêt pour lequel ils sont éligibles.

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