Aller au contenu principal

Afrique subsaharienne : la croissance devrait atteindre 3,4% en 2024, mais les inégalités persistent

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 10 avr 2024
  • 4
  • 0
  • 2 min.
  • |
  • |

Selon la Banque mondiale, les inégalités persistantes et la diminution des ressources extérieures nécessitent des politiques de transformation pour favoriser une croissance plus forte et plus équitable en Afrique subsaharienne.

La Banque mondiale table sur un rebondissement de la croissance en Afrique subsaharienne à 3,4% en 2024 contre 2,6% estimé en 2023. C’est ce qui ressort de son dernier rapport Africa's Pulse publié le lundi 8 avril 2024.

Selon l’institution, cette reprise économique est soutenue par une augmentation de la consommation privée et une baisse de l'inflation. Cependant, elle demeure fragile en raison de conditions mondiales incertaines, de la hausse du service de la dette, de catastrophes naturelles fréquentes et de conflits croissants.

Elle a également indiqué que bien que la croissance devrait rebondir cette année, le rythme reste inférieur à la décennie précédente (2000-2014) et ne suffit pas à réduire efficacement la pauvreté dans la région.

En effet, le rapport souligne une diminution des ressources extérieures disponibles pour les gouvernements africains, rendant la situation budgétaire plus vulnérable aux perturbations économiques mondiales. De ce fait, les inégalités persistent et affectent l'accès aux services de base et aux opportunités économiques pour les populations les plus défavorisées.

Selon l'Indice mondial de la pauvreté multidimensionnelle (IPM) 2023 publiée en juillet dernier par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), près de cinq personnes pauvres sur six résident en Afrique subsaharienne ou en Asie du Sud. En Afrique, les efforts accomplis ces dernières années par les États pour inverser la courbe de la pauvreté ont été ralentis par les effets néfastes de la crise de covid-19 et de la guerre en Ukraine.

« Les inégalités en Afrique sont en grande partie dues aux circonstances dans lesquelles un enfant naît et sont accentuées plus tard dans la vie par les obstacles à une participation productive aux marchés et par des politiques fiscales régressives. […] Identifier et mieux résoudre ces contraintes structurelles dans l’ensemble de l’économie offre une feuille de route pour un avenir plus prospère », a déclaré l’économiste principale de la Banque mondiale en matière de pauvreté et d’équité, Gabriela Inchauste, coauteure d'un prochain rapport de l’institution sur la lutte contre les inégalités en Afrique. 

Thématique
Réagir
0 commentaires