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2 choses que les fintech européennes pourraient apprendre de celles en Afrique

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 05 fév 2021
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Le secteur européen de la fintech fait face à une crise « existentielle ». C’est ce que révèle une étude de McKinsey publiée en septembre 2020. Contrairement à leurs homologues africains, les startups de ce domaine ont connu une année difficile. Elles pourraient donc apprendre une chose ou deux de sociétés comme PayStack qui a réussi à lever 200 millions de dollars auprès de Stripe.

En 2020, selon Dealroom, les fintech européennes ont vu les investissements dans leur secteur diminuer de 30 % dans la première moitié de 2020. A l’échelle mondiale, cette baisse était de 10 %. Étant pour la plupart au stade de pré-profit, elles ne font pas partie des plans de sauvetage des gouvernements. Mais là où le Covid-19 a été un frein à leur développement, il a été tout le contraire en Afrique.

Que l’on considère crédibles les données de Disrupt Africa ou celles de « l’Africa Investment Report 2020 », le niveau des investissements reçus par les startups est resté relativement stable et la fintech s’est arrogée la part du lion. Les innovations dans ce domaine continuent de séduire les bailleurs de fonds grâce à leurs succès.

Il est vrai que l’Europe et l’Afrique sont des marchés différents. Toutefois, les deux stratégies suivantes, évoquées par Jean-Paul Mergeai de Temenos, sont valables pour toute activité commerciale :

Premièrement, l’industrie en Afrique a concentré ses efforts sur la construction de produits que tout le monde, et pas seulement les milléniaux urbains, peut utiliser. Elle a apporté des solutions viables pour les 80 % d’Africains qui n’ont pas accès à un compte bancaire. Grâce, entre autres, à des partenariats fructueux avec les compagnies télécoms, les fintech ont permis l’inclusion financière de millions de personnes.

Deuxièmement, les fintechs africaines mènent le monde par leur focus sur les besoins plus larges de leurs clients en matière de style de vie (media, message, paiement de facture, shopping, etc.). Elles ne se limitent pas aux services bancaires. Alors que les fintech européennes ont dû dépendre des cycles de financement en raison de leur focalisation étroite sur les opérations bancaires par compte courant, les fintechs africaines se concentrent d’abord sur les fonctions lucratives. Elles ont ainsi pu collecter d’importantes données sur les consommateurs et ont aujourd’hui la capacité de faire du micro-ciblage.

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