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La mise en place correcte du crédit digital : est-il temps de revoir les choses de fond en comble?

posté par Le Hub de la Finance Digitale , le 19 mai 2019
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Hayden Simmons, août 2017

Dans un article  sur le crédit digital publié en janvier 2017, Graham Wright de MicroSave Consulting (MSC)  souligne une tendance inquiétante. Son article évoque le phénomène d’inscription sur liste noire qui empêche des millions d’utilisateurs d’accéder aux services de microcrédit, ayant ainsi des répercussions sur l’inclusion financière. M. Wright estime que quelques 2,7 millions de personnes au Kenya, environ 10% de la population adulte totale, ont ainsi été indûment privés de services de microcrédit. L’exclusion financière est souvent la pénalité du défaut de paiement de prêts de moins de 2 $, ce qui est le cas de quelques 400 000 des personnes concernées.

Le plus inquiétant est que ces consommateurs, qui n’ont peut-être pas bien compris les modalités et conditions des prêts, se tournent ensuite fréquemment vers les marchés gris et noirs qui malgré la multiplicité de leurs coûts et risques ne sont aucunement en mesure de capter les empreintes digitales du comportement positif de leurs clients. La microfinance a été précisément mise en place pour lutter contre ces formes d’exclusion obscures et usuraires. L’exclusion pour raison de pénalité constitue une régression majeure de l’inclusion financière qui est censée provoquer un bouleversement digital par l’éducation et la démocratisation.

Reconsidérer les services financiers

L’adoption du smartphone change radicalement ce paysage. Même si les téléphones utilisant l’USSD demeurent sans aucun doute un moyen essentiel d’atteindre la base de la pyramide, cette dynamique évolue rapidement. Des modes de communication, de consommation et de connectivité entièrement nouveaux, facilités par des appareils plus récents et plus intelligents, émergent à leur place.

Ces appareils, équipés de connexion internet et capables de générer des données, connectent désormais 3,2 milliards d’utilisateurs au niveau mondial. Parmi ces utilisateurs on compte non seulement des personnes communiquant avec leurs proches, qu’ils soient au coin de la rue ou aux quatre coins du monde, mais aussi un éventail de prestataires, anciens et nouveaux, qui sont prêts à offrir la prochaine vague de services financiers. Ces prestataires incluent des banques, des institutions de microfinance, des prestataires de micro-assurance, des facilitateurs du commerce électronique, etc. D’ici 2020, la GSMA prévoit que la pénétration des smartphones dépassera 5,7 milliards d’abonnés.

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